What’s next ?

Et voilà, ca y est, ce moment si attendu est arrivé. Les traitements sont désormais TERMINES ! Fini l’hôpital de jour. Même si cela faisait un an que j’étais en rémission, c’était difficile de sortir de cet état de malade avec toutes les trois semaines, des chimio d’avastin en traitement « d’entretien »… Je n’attends plus que la date de retrait de mon PAC (chambre implantable) prévu début septembre.
Bon, et maintenant ?

Maintenant, et bien j’ai perdu pas mal de naïveté… deuil de porter un enfant… amis partis à la trappe car peu fiables… Boulot parti à la trappe car poste supprimé…
Au final, l’année qui vient de s’écouler a été bien plus difficile que celle d’avant avec les grosses chimios et l’opération d’un point de vue psychologique. Il a fallu tout reprendre et le temps avançait, mais sans moi ! Enfin j’avais l’impression que je n’avançais pas: Des mois de négo avec mon entreprise actuelle pour partir dignement, des tonnes d’entretiens passés sans succès… Moi qui écrivais un post il y a un an, lors de mon anniversaire avec énormément d’espoir, je me rend compte que le résultat est loin de mes attentes d’il y a un an même si l’année se termine mieux.
Mon caractère me dit que cela devait se passer comme cela. Même si j’ai le sentiment d’avoir perdu du temps avec cette négo, les entretiens, les effets secondaires qui traînent etc., ce temps était nécessaire. Il fallait que je (re)construise les choses petit à petit. J’ai continué à grandir et évoluer pendant cette année.
Mon entourage m’a souvent fait passer le message qu’ils étaient impressionnés par la façon dont j’ai géré ce combat (celui de la maladie comme celui du travail). Ils me trouvent « forte ». Je le suis certainement mais c’est souvent compliqué d’avoir cette vision quand pour soi, les choses n’ont pas été si grave. Oui, je n’ai toujours pas pris ou voulu associé tout cela à de la gravité. Ou plutôt, je n’y ai pas pensé. J’ai trop d’envie, trop de choses de prévu pour que ca n’aille pas, pour que ca ne s’arrange pas. Je suis une profonde optimiste.

Voilà, je vais commencer une nouvelle vie: un nouveau corps, un nouvel état d’esprit, un nouveau chat (tu me manques mon Eurêka même si maintenant ta petite sœur Pixelle est adorable), un nouveau boulot…
Et il va falloir s’occuper aussi de la partie dîtes « privé » de la vie…

Un gros programme comme vous pouvez le voir. A aucun moment je ne pense à une possible récidive: « Tant qu’on me dit pas que ca va pas, c’est que ca va ». Je me rappelle de cette femme en rémission du même cancer que le mien rencontrée lors d’un événement autour du cancer et qui me dit « Vous avez pas l’impression d’avoir une épée de Damocles au dessus de la tête? » mais bien sûr que NON ! Et heureusement ! Honnêtement, tout le monde peut mourir en traversant la rue (ou trouver un emploi selon macron 🙂 ). Pourquoi penser à cela? Je vais bien sûr faire tous mes contrôles réguliers, mes examens de suivis… Mais en dehors de cela, la vie doit reprendre.
J’avais cette discussion il y a pas longtemps avec un ancien collègue qui me disait « Tu n’as pas peur de revenir dans le train train quotidien métro/boulot/dodo ? », et bien non, car c’est la vie. Et ce train train, il suffit de le customiser un peu pour en sortir ! J’ai besoin de retravailler. J’aime mon travail et c’est une chance.

Tout cela également pour vous dire que je vais aussi un peu m’éloigner de ce blog et du compte instagram associé. Non pas que je veuille renier cette partie de ma vie, pas du tout, mais parce que je tourne aussi la page. Je vais reprendre mon identité entière et pas uniquement celle du « malade ».
Le cancer a fait parti de ma vie, mais il n’est plus là. Il faut clôturer ce chapitre et en commencer un autre.

Cela ne m’empêchera aucunement de répondre aux questions sur insta ou sur les commentaires du blog ! N’hésitez pas si je peux vous aider 🙂

La vie reprend, ou plutôt ma nouvelle vie est là, je pars la vivre à 200% !

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