Avant ce fameux 13 octobre 2017, pour moi le stress des exams c’était quand on était étudiante… Etat que je connais d’ailleurs à nouveau ayant repris mes études en me lançant dans de la psycho à la fac.
Aujourd’hui, cette expression à une nouvelle signification. Je vous plante le décor:
Nous sommes en mars, à 6 ans de rémission. J’ai rdv avec le chirurgien 6 mois après notre rdv dernier. Je devais le voir qu’une fois par an mais je fais partie d’un protocole de rechercher où ils veulent me voir pour me faire remplir un questionnaire (la poste ca marche moins bien apparemment 🙂 )
Je passe comme d’habitude ma prise de sang histoire de zieuter le fameux CA125 et vérifier qu’il se tient à carreau.
Depuis maintenant 4 ans, ils reste tranquille entre 9 et 11 (le niveau max est 35 pour un indicateur « normal »).
Et là… il a bougé. Il est à 14,5.
Ok, vous allez me dire: euh il a pas vraiment bougé… C’est ce qu’une voix très « sage » et rationnelle m’a dit dans ma tête. Sauf que, elle ne parle pas assez fort. Une autre est arrivée en panique totale: « Quoi, il a bougé, mais pourquoi ? il était à moins de 11 depuis 4 ans, qu’est ce qui lui prend…. »
Je suis pourtant une personne rationnelle, je l’ai été pendant mes traitements, mais là, impossible de faire baisser le son de cette voix qui panique.
Le lendemain de mes résultats, j’ai mon rdv avec mon chirurgien (heureusement !).
Comme à son habitude, je suis à l’heure, mais pas lui… un petit 2h45 de retard. Oui « petit », il a fait pire. On lui pardonne, on sait comment cela se passe entre les RDVs beaucoup trop nombreux dans son agendas et les urgences. Et personnellement, je lui dois 9h de sa vie en salle d’opération, alors j’attends tranquillement…
Enfin tranquillement c’est vide dit. Je stress avec ce taux à 14,5. Mais le retard des uns, font les rencontres des autres. Je discute avec trois autres femmes qui attendent aussi leur rdv, qui essaient très gentillement de me rassurer « oh mais c’est rien ça ». D’ailleurs, je suis toujours étonnées des belles rencontres qu’on fait dans ces salles d’attente interminables.
C’est (enfin) mon tour. Je tends ma prise de sang au chirurgien qui regarde rapidement et dit: ok donc RAS.
Moi: J’ai une question, parce que ca m’a rendu un peu chafouin cette augmentation de CA125 sachant que j’étais autour de 10 depuis 4 ans.
Il sourit en me disant que c’est vraiment rien, qu’il n’y a pas de quoi se stresser… On commence à se stresser pas avant un bon 36…
C’est ridicule, je le sais… Il suffit que le laborantin soit pas le même, le taux fluctue dans la même journée…
Mais alors pourquoi cette voix en panique ? Je pense malheureusement pour moi que je ne serai jamais rationnelle sur ce sujet. Il ne faut pas chercher. Je vais toujours stresser lors des résultats de prise de sang, je serai toujours aux aguets quand ce petit **** de CA125 bougera.
Donc je m’excuse.
Oui je m’excuse auprès de mes proches, amis, famille… car oui, je vais toujours être stressée au moment de la prise de sang, au moment de surveiller ça…
Et pourtant, je sais comment aujourd’hui « gérer » ces petites voix intérieures via l’hypnose, thérapie que je propose d’ailleurs aux personnes qui viennent me voir en séance… Mais vous connaissez l’histoire du cordonnier le plus mal chaussé ?
Le stress des exams pour moi, c’est maintenant mes partiels de psycho… et ça…
