La rémission: Passage des 5 ans & nouveau projet !

Bonjour à toutes et à tous,

Cela  faisait un moment que je n’avais pas repris la plume (ou le clavier pour le coup) pour ajouter un nouvel article à ce site.

J’ai pris du temps pour moi… Comme vous avez pu le voir (peut être) dans les articles précédents, j’étais en plein bouleversement après la rémission en 2018.
Il m’a fallu un peu de temps pour faire le tri, me rendre compte que je n’étais pas à ma place et trouver ma voie.

Quand je suis tombée malade on m’avait dit: « Tu verras, le cancer ca va te changer »
Et en toute honnêteté, je me demandais vraiment de quoi ils parlaient. Même après la fin des traitements.

Je ne l’ai compris que bien plus tard.

Petit récap:

Après la fin de mes traitements, j’ai du changer de travail. J’ai repris un travail similaire dans une entreprise et un marché similaire et c’est là que j’ai commencé à voir les différences.
Comment je pouvais travailler dans ces conditions ? Comment je pouvais accepter tout cela alors que c’était loin de mes propres valeurs ?
Je me suis donc posée cette question: Est-ce mon métier qui ne me plait plu ou uniquement l’environnement dans lequel je le fais?
La meilleure façon de le savoir est de changer l’environnement. Après 1 an et demi, j’ai changé d’entreprise en passant d’une entreprise international de plus de 1000 personnes à une startup de 15 personnes (je vous en parlais justement dans mon dernier article dans mon journal de rémission).
Les premiers mois étaient très satisfaisant. La « liberté » qu’offre ce genre de structure me convenait parfaitement. Mais après 6 mois, j’ai commencé à être de nouveau plus à l’aise. Je commençais à voir les limites de mon métier très orienté business et les limites des pressions énormes sur mes épaules pour faire toujours plus de chiffre.

J’ai toujours aimé les challenges, mais celui-ci commençait à manquer de sens. Pourquoi je le fais ? Quand la première des réponses qui se présente à vous est « mon salaire », à ma place, vous vous posez de sérieuses questions.
Quand j’ai commencé dans ce domaine, je répondais d’abord que le métier évoluait en permanence, que j’apprenais en permanence et que je voulais toujours aller plus loin dans la compréhension des marchés et des techniques pour me challenger à titre personnel. Je n’avais pas besoin qu’on me motive. Toutes ces raisons me motivaient, bien avant le salaire.

Je me suis rendue compte à ce moment-là que ce n’était plus le cas. Je balançais des milliers d’euros en publicité pour vendre toujours plus, faire toujours plus… Je suivais les ventes en temps réels même les weekends, tard le soir et pendant mes vacances… Non pas parce que cela me passionnait, mais parce que je savais qu’il fallait en permanence que je puisse expliquer ce qu’il se passait à ma direction. Je me suis retrouvée un vendredi soir à 20h chez une influenceuse pour lui expliquer comment rebrancher notre produit à la prise…

Et toujours cette question, Pourquoi ?
Et est venue rapidement la question d’après: Qu’est ce que je fais là ?

Je reviens de vacances d’été épuisée, au bord du burn out.

La vie, à son habitude, va remettre une fois de plus les choses en ordre (synchronicité bonjour!). Fin d’année 2021, sans crier gare, mon chef m’apprend qu’il me licencie… Joyeux Noël !
Pas exactement une proposition de licenciement mais plutôt une rupture conventionnelle avec un mois de salaire… merci au revoir.
Bon j’ai été un peu entrainée à la sortie de mes traitements sur la négo de départ. Je refuse et l’oblige à sortir la carte licenciement économique.

C’est comme cela que début janvier, je me retrouve chez moi, sans job, en licenciement économique.
Un moment de décompensation. Je dors 12 heures par nuit et je suis complètement crevée. Je stresse sur mon dossier de licenciement économique car Pôle Emploi l’a perdu au passage… J’utilise néanmoins les deux mois (oui deux long mois) où pôle emploi recherche mon dossier pour me reposer. Faire des choses que je voulais faire depuis un moment sans trouver « le temps » comme prendre des cours d’aquarelle. Et je me renseigne sur les formations que je pourrais faire pendant cette année de licenciement économique. Cela m’a permis d’arriver à mon premier rdv Pôle Emploi début mars bien préparée avec mon dossier de formation.

Depuis presque toujours, je voulais « aider » les gens. Après mon bac, j’avais imaginé une fac de psycho mais j’étais perdue. J’ai même fait une prépa pour une école de psychomotricien (concours que je n’ai pas eu), avant de me retrouver en école de commerce où j’ai suivi le fil jusqu’à mon métier dans le commerce.

Pendant ces deux mois de pause, je me suis alors intéressée aux formations autour du coaching et de l’hypnose.

J’ai trouvé une super formation de Coach (diplôme d’état) et d’Hypnose Ericksonienne….

Et J’AI ADORE notamment l’Hypnose.

Je n’avais pourtant jamais testé l’hypnose pendant les traitements. Quand je vois ce que je peux en faire avec mes clients aujourd’hui, je regrette de ne pas l’avoir fait pendant mes chimios !

Après un an de formation, j’ai donc tout changé ou presque…
Moi qui me disais il y a 18 mois: Jamais je ne serai à mon compte, entrepreneuse… Au final, aujourd’hui j’ai créé mon entreprise d’Hypnose et Coaching (Limonade Coaching) et je suis en train de la développer avec des séances en individuel et des ateliers.

C’est un changement ENORME pour moi. J’ai tout remis à plat et notamment ma relation à moi-même et ma façon de penser.
Cela m’a demandé beaucoup, il ne faut pas se le cacher, mais je suis aujourd’hui bien mieux dans ma peau, plus alignée avec ce que je fais.

OUI l’épreuve du cancer m’a donné une énorme impulsion et m’a entrainé vers ce changement.

D’ailleurs, j’ai déjeuné avec une personne d’une agence avec laquelle j’avais l’habitude de travailler dans mon ancienne vie. Elle m’a dit une chose qui m’a marqué:

« Toi, depuis que tu as changé de voie, on a l’impression que tu es sous Lexomil ! T’es hyper détendue, tu parles doucement, tu es posée ! C’est incroyable de voir ce changement ! Tu as l’air tellement zen ! »

 

Alors, on ne va pas se le cacher, l’entreprenariat, c’est pas un truc zen mais je le vis totalement différemment car aujourd’hui, je fais ce que j’apprécie le plus, la chose pour laquelle je suis faite. Et rien ne me fait plus plaisir quand mes clients me disent que « j’ai un truc », ou quand mes amis me disent « tu es faites pour ça! ».

Alors, je ne dis pas qu’on doit tous lâcher le salariat et se lancer dans l’entreprenariat. J’ai voulu écrire ce post car au moment où je passe les 5 ans de rémission, je me lance dans cette nouvelle aventure. Une aventure qui me convient, alignée avec moi-même.

C’est pour cela aujourd’hui que j’ai envie d’aider les personnes à trouver aussi leur voie, à se réaligner avec leurs propres besoins.

Un témoignage de plus dans ce sens.

Oui, le cancer (ou plutôt la rémission) peut changer votre vie (dans le bon sens aussi) !

Si cela vous intéresse, vous pouvez découvrir ce que je fais aujourd’hui sur mon site: Limonade Coaching

 

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